UN : La base, le barême.

Le meilleur symbole de l’Unité est le point mathématique imperceptible, arbitrairement situé à l’intersection de 2 lignes ou au centre d’un cercle, qui engendre la ligne en se déplaçant dans l’espace, crée la surface, donne l’idée de la 3^e dimension.

Le point c’est l’UN en voie d’engendrer toute chose.

Les Anciens ont comparé la Totalité au moyeu d’un roue : la réalité en soi serait comme un moteur immobile ; les réalités sensibles comme les rayon & la circonférence de la roue. Ces réalités sont en constante interdépendance, donc selon les philosophies, l’ UN domine le temps & l’espace, tandis que les êtres multiples sont plongés dans le flux du devenir et de l’étendue.

De nombreuses civilisations (méso-américaines, chaldéenne, assyrienne, égyptienne) ont préféré représenter l’unité par une roue ailée.

Pour les kabbalistes, la première lettre du nom principal de Dieu JHVH, iod, symbolise l’unité principe et l’unité-fin des êtres & des choses.

L’alpha grec est le commencement de toute chose, comme la première lettre de l’alphabet hébraïque, aleph, est le souffle de l’esprit créateur ; le Bateleur, premier arcane majeur du Tarot, signifie création.

Quant aux alchimistes grecs, ils ont vu dans le cercle (Ouroboros) l’emblème de la totalité, une image de l’Unité globale de tout ce qui existe et peut se concevoir.

Dans leurs spéculations, ils partaient de l’Unité et y revenaient sans cesse, substance primordiale, évoque l’Alun, substance fondamentale analogue à l’Ether envisagé comme constituant l’essence intime des choses, leur tramer subtile dépourvue de qualités différentielles…le substratum…de toute matérialité.

L’unité est donc le point de départ, se symbole de l’origine absolue & de l’aboutissement (Univers = tourné vers UN), d’un dieu personnel, le premier dans une hiérarchie d’autorité ou de puissance (Dieu-Un de la symbolique chrétienne), du Créateur & du Cosmos.

Mais le Un, androgyne, enferme le germe de la dualité.

Le chiffre 1 symbolise l’Etre, l’homme debout, la pierre dressée, le phallus, le pilier, le bâton vertical.

Les Chinois représentent l’Unité par le Taï-ki ou monade, cercle englobant les courants négatifs & positifs yin et yang. L’un (yi) est le parfait, l’entier & l’ancienne philosophie affirme que l’Un, est le plus grand naquit et grandit de la « plus grande & suprême hauteur », puis se métamorphosa en 2 principes fondamentaux le yin et le yang d’où sortirent les 5 éléments ou états de mutation (feu, eau, terre, métal, bois) qui, à leur tour engendrèrent les dix milles choses (wan wou)